George Dandin / Théâtre des Douze Coups : Néo-Molière
Nouveau joueur sur l’échiquier théâtral sherbrookois: le Théâtre des Douze Coups. Entretien avec son fondateur et directeur artistique, à l’aube de la première du George Dandin de Molière.
Voir: Comment est né le Théâtre des Douze Coups?
Michaël Blais: "Ça a pris forme alors que je lisais George Dandin. J’ai tout de suite vu les actions et su à qui j’allais demander de jouer chacun des rôles. En bâtissant l’équipe, j’ai compris ma démarche artistique et celle du Théâtre des Douze Coups: démocratiser le théâtre pour mieux trouver la place qu’occupe la tradition théâtrale à Sherbrooke."
Y a-t-il là une intention de vous différencier des autres compagnies de théâtre sherbrookoises?
"On souhaite offrir au public de Sherbrooke son premier théâtre de répertoire. Or, il n’est pas dit que nous ne nous concentrerons que sur les pièces dites de répertoire. La démocratisation du théâtre passe nécessairement par l’exploration de différentes formes. Nous ne nous fermons donc à aucun genre."
Quel est le danger de monter un classique à la sauce "jeune et moderne"?
"Nous avions envie de raconter cette histoire du mari cocufié par sa jeune femme et constamment humilié par le monde de la noblesse qui l’entoure, lui, le pauvre paysan, alors qu’il cherche par tous les moyens à prouver l’inconduite de cette dernière. Le danger était de perdre le propos de la pièce au profit d’une recherche d’esthétisme et d’éléments contemporains non justifiés. Nous ne sommes pas tombés dans le panneau."
Et qu’est-ce qui est "jeune et moderne" dans George Dandin? Le libertinage et les maris cocus, ça fait 2011?
"L’importance des apparences, la démonstration de la richesse et la perversion sont des éléments clés dans George Dandin, et nous avons travaillé à les accentuer pour que le public s’y reconnaisse ou qu’il y voit la société dans laquelle il vit."
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