Tom Tom Crew : Enfants terribles
Scène

Tom Tom Crew : Enfants terribles

Les turbulents garçons australiens de Tom Tom Crew injectent une dose d’adrénaline à Montréal complètement cirque avec leur cirque d’avant-garde puisant dans les arts de la rue.

À la suite d’un jam impromptu entre quatre acrobates, un percussionniste et un beatboxer, Tom Tom Crew créait il y a cinq ans à Edinburgh un premier spectacle homonyme qui est depuis sorti de son île-continent pour être applaudi à Berlin, Londres, New York, Hambourg, Taipei…

Dès le début, l’ajout d’un DJ au sein du groupe est parvenu à créer un style qualifié de cirque hip-hop qui marie les intérêts de ses membres pour différentes formes d’art urbain. "J’ai voulu créer un spectacle pour ceux qui ne vont pas nécessairement au cirque, mais qui se déplacent pour des concerts de musique ou des performances de DJ dans les clubs", relate le directeur Scott Maidment.

Tels les beaux gosses du skatepark du quartier, les membres de TTC se présentent, sans costumes ni personnages, pour enchaîner frénétiquement des numéros qui combinent acrobaties, beatbox, scratching, breakdance, projections et percussions. Pour maintenir la pédale au fond tout au long de la représentation, le percussionniste et compositeur Ben Walsh s’efforce de faire battre au même rythme la musique live et les performances circassiennes.

"Comme dans ce numéro de drum-a-thon où le tumbling, les acrobaties, parallèles, challenges et main-à-main se font au rythme d’un homme et son tambour. Un véritable dialogue s’installe entre les musiciens et les acrobates. Les deux entités se répondent pour offrir une performance toujours fraîche, réelle et en évolution", affirme Maidment, qui vante la polyvalence de son directeur musical qui s’inspire des rythmes indiens, du taiko japonais, du jazz et du drum’n’bass. "Ses performances sont reconnues à travers l’Australie. Selon moi, un des secrets du succès de Tom Tom Crew réside dans la combinaison des rythmes éclectiques de Ben Walsh avec le génie de Tom Thum."

Cet autre surdoué maintes fois primé, aussi membre fondateur de TTC, vient cimenter l’esprit hip-hop du spectacle avec ses beats vocaux hallucinants, du breakdance et du graffiti. "Le hip-hop et le cirque ont en commun leur énergie brute, leur variété et leur accessibilité. Ils requièrent tous deux un haut niveau de compétence et de discipline qui laisse dans les deux cas l’auditoire gobsmacked (bouche bée)", illustre l’Australien qui se réjouit d’amener cette "énergie brute et explosive" à Montréal.