Cavalia : La chevauchée fantastique
Scène

Cavalia : La chevauchée fantastique

En 2006, Cavalia nous en avait mis plein la vue avec ses performances équestres et acrobatiques ainsi que la poésie de ses images scéniques à grand déploiement. Retour attendu.

Depuis sa création à Shawinigan en 2003, le spectacle équestre multimédia Cavalia a fait beaucoup de chemin au Canada, aux États-Unis et en Europe, où il a visité une quarantaine de villes et attiré trois millions de spectateurs. "C’est la dernière fois qu’on le présente à Québec. Last call!" lance d’emblée Normand Latourelle, directeur artistique de cette production qui a beaucoup changé au cours des cinq dernières années.

En effet, si le récit évoqué par Cavalia, sa philosophie, son message, sa scénographie, ses numéros sont demeurés les mêmes, l’ensemble se voit métamorphosé par le fait que la quasi-totalité des artistes et des chevaux a été remplacée, mais également, parce que toute l’équipe n’a cessé de travailler à son raffinement.

Rappelons que l’oeuvre évoque avec poésie, humour et virtuosité la relation vieille de 5000 ans entre l’homme et le cheval. "Ce n’est pas une histoire, mais plutôt une série de photos polaroïd qui dit: "Voici ce qui s’est passé"", précise Normand Latourelle. Une exploration sous-tendue par le thème de la liberté: celle que l’homme a acquise au détriment du cheval et celle que le spectacle redonne à l’animal.

Ici, on considère les chevaux comme des artistes à part entière; ils ont toute la latitude nécessaire pour créer en s’amusant. En ressort un appel au respect de la nature et, plus particulièrement, de cet animal magnifique. "Partout où on est allés, on a réussi à révolutionner la pensée du monde équestre. Les gens sont renversés par ce qu’on réussit à faire en douceur."

Puisque les prestations sont constituées en bonne partie d’improvisation, c’est-à-dire que l’ensemble repose sur le caractère des chevaux et leur relation avec les artistes, l’arrivée d’une nouvelle distribution tant humaine qu’équestre influence grandement la couleur de la représentation.

"La première mouture avait été montée autour de deux personnages charismatiques, Frédéric [Pignon] et Magali [Delgado], qui ne sont plus là, rappelle le directeur artistique. Je dirais que la personnalité de Cavalia a été renforcée; ce n’est plus l’affaire d’une ou deux personnes, c’est un spectacle." Et pas n’importe lequel: le plus grand show de tournée au monde, avec 150 employés, 50 chevaux et 33 artistes.

"Au fil des ans, Cavalia est devenu plus sophistiqué. Les timings ont été ajustés, le rythme est meilleur. Ensuite, on a augmenté la partie acrobatique. Les images, quelques musiques, les éclairages ont changé. Il y a plus d’effets spéciaux." On aura même droit à une grande première à Québec, alors qu’Élise Verdoncq travaillera avec six chevaux pure race espagnole en liberté!

De quoi accroître encore la magie de ce rêve éveillé. "Bien sûr, les gens apprécient les performances acrobatiques parce qu’il y a des moments très exaltants, où les chevaux vont vite, où les acrobates prennent de vrais risques. Il y a aussi des passages où on s’amuse beaucoup, note-t-il. Mais l’idée est d’abord d’entrer dans un monde imaginaire."