Le déclin des soleils de glace : Reprise d'un déclin
Scène

Le déclin des soleils de glace : Reprise d’un déclin

La production du Théâtre À bout portant intitulée Le déclin des soleils de glace reprend vie le temps d’une représentation.

En novembre 2010, la femme à tout faire du Théâtre À bout portant, Vicky Côté, présentait avec un bonheur non dissimulé Le déclin des soleils de glace. À la fois conceptrice, metteure en scène et unique comédienne de la production, Côté ne cache pas que le fait de présenter à nouveau Le déclin… est pour elle une belle occasion de renouer avec cette oeuvre. "C’est toujours un plaisir de reprendre une pièce, car l’histoire et la pièce ont eu le temps de mûrir. J’ai aussi eu le temps de laisser retomber la poussière due à l’effervescence autour de la production. C’est ce qui arrive quand on est directement lié à une création. C’est vraiment agréable de pouvoir replonger dans une pièce et de porter à nouveau un regard sur le propos qu’on voulait dire."

Ironiquement, Le déclin… ne comporte aucun texte. Une audace vers laquelle devait tendre un jour ou l’autre la démarche artistique de Côté. Ne craignant jamais d’explorer le jeu corporel et d’expérimenter de nouvelles approches, celle-ci s’est même dotée de mécanismes afin d’appuyer l’articulation de son récit. "Comme toutes les autres productions du Théâtre À bout portant, Le déclin des soleils de glace se transporte somme toute assez facilement d’un endroit à un autre. Ce sont des décors très mécaniques et visuellement très prenants, mais ils ont été pensés pour s’adapter à différents endroits. En fait, il y a autant d’effets spéciaux qu’à un concert de U2, mais ça rentre dans une voiture."

Enfin, ceux et celles qui fréquentent les salles de théâtre de la région connaissent bien la comédienne pour l’avoir vue jouer dans de nombreuses productions hétéroclites (tout récemment le Oh! Cabaret) et en tant que marionnettiste pour Les Amis de Chiffon. On en vient donc à se demander si Côté fait partie de cette catégorie assez restreinte de gens qui arrivent à vivre de leur art en région. "Je survis exclusivement du théâtre… Quand ce sont de beaux projets, on y plonge tête première sans trop se poser de questions. On prend aussi ce qui passe, mais à la fin, ce sont souvent des projets dont on est le moteur ou sinon une roue du moteur. Mais oui, je n’arrête jamais."

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