Les bons et les méchants. Presque toutes les histoires gravitent autour du combat entre ces deux entités. De Dora l’exploratrice à The Road de Cormac McCarthy, le choix des protagonistes demeure le même: faire le bien ou le mal.
L’intrigue d’Omaterra, l’an 2 n’y échappe pas. Il y a la douce dualité entre le pollueur Monsieur Sprinkler (Vincent Cotnoir, pilier clownesque qui s’amuse tel un enfant dans une barboteuse) et l’écoresponsable Madame Purelle (Martine-Marie Lalande, élégante même lorsque détrempée dans ses burlesques accoutrements), ainsi que celle entre la Tribu des eaux et la Marée noire, des castes formées de plusieurs danseurs et acrobates. Leurs différends réveilleront Omaterra, une mythique bête aquatique.
La trame narrative ne surprend guère, mais elle encadre merveilleusement bien les impressionnantes et nombreuses performances d’Omaterra, l’an 2 (des chorégraphies, des contorsions, des trampolines, des trapèzes…); il est rare que le cirque se donne la peine de raconter une histoire (surtout avec une digne conclusion)! De plus, certaines situations (avec des apartés et des "accidents" orchestrés) se révèlent drôlement coquines.
Si la mise en scène de Jean-Guy Legault guide notre regard et ne permet aucun temps mort, ce sont les trouvailles techniques qui volent la vedette. Quand les projections se font sur l’immense mur d’eau, on a droit à un fascinant effet 3D qui ne nécessite aucune paire de lunettes. Et ouvrez grand vos oreilles, car la bande sonore est truffée de belles trouvailles.
À la sortie, en constatant à quel point les enfants sont ravis, on se dit que ce divertissement familial mérite un an 3.