Peter MacLeod : Homme en quarantaine
Si vous pensiez qu’avec Sagesse reportée, titre de son quatrième one man show, Peter MacLeod donnerait dans la rectitude politique, détrompez-vous.
"J’ai une grosse peur de la routine", confie tout de go Peter MacLeod, à la table à laquelle Voir a convié l’humoriste beauceron pour parler de son nouveau et quatrième spectacle, Sagesse reportée. Avant d’aborder ce pour quoi nous nous sommes réunis autour d’un café, il tient à expliquer son commentaire initial. "C’est pas nécessairement une peur de la routine. C’est que la société te juge si tu n’entres pas dans une certaine catégorie. J’ai pas PEUR de tomber là-dedans parce que je ne suis pas fait comme ça; sinon je n’aurais pas fait ce que je fais en ce moment."
Cette carrière, MacLeod assure l’avoir menée avec force de caractère et entêtement tout en restant fidèle à ses valeurs. "Si j’avais tenu à être quelqu’un d’autre, j’aurais dit des blagues pour séduire un public beaucoup plus large."
Outre la conversion des moeurs familiales, ce one man show traite des sempiternelles relations de couple. Pour la dernière fois, défend MacLeod. "Les relations de couple ne fonctionnent pas, laisse-t-il tomber comme une évidence comique. La seule façon pour que ça fonctionne, c’est en faisant des tas et des tas de compromis. Y a moyen d’être généreux et honnête sans toutefois "mettre de l’eau dans notre vin". Ostie que j’haïs cette expression-là!"
Quant au titre, Sagesse reportée, que doit-on en retenir? Que l’ado va toujours jouer du coude, même après avoir passé le seuil de la quarantaine? "Ce qui me fait capoter, c’est de justifier ta crisse de vie plate en disant être plus sage. Un gars a beau dire "Moi, je bois moins qu’avant"; c’est clair, après deux bières, ça te prend trois jours à t’en remettre. C’est pas de la sagesse, c’est un changement physique. Ton corps ne suit plus. "Moi, je baise plus à gauche et à droite." Ah ouin? Tu bandes pu, c’est ça la vraie raison. Ta gueule."
À voir si vous aimez /
Mike Ward, Maxim Martin