Rentrée culturelle / Danse : Entrer dans la danse
Forte de programmations aussi riches qu’éclectiques, la danse promet de nous en mettre plein les sens cet automne. Survol des spectacles en salle détectés dans notre radar.
S’envoler
Humour, légèreté et joie de vivre se côtoient dans S’envoler, une pièce résolument grand public signée Estelle Clareton. Inspirée par le flou de ses propres racines, déchirée entre son appartenance à la France et au Québec, la chorégraphe évoque la migration des oiseaux pour ponctuer son oeuvre. Gravite autour de cette production créée à Montréal un thème universel: celui du passage vers l’âge adulte, de la force que demandent les changements, les transformations. Elle-même artiste multidisciplinaire (on l’aura connue pour son rôle dans Les hauts et les bas de Sophie Paquin, entre autres), Clareton s’entoure cette fois-ci de 12 interprètes pour un spectacle qui, semble-t-il, bouge beaucoup. Et en ce sens, une mention toute spéciale à la présence du mystifiant danseur Brice Noeser, qui nous avait captivés dans Je me souviens d’Harold Rhéaume cet été en insufflant toute son âme à la production. Du 3 au 5 novembre, salle Multi de Méduse.
Babel (words)
Propulsé par un étonnant melting pot culturel conférant à l’oeuvre un fascinant caractère hétéroclite, Babel (words) regroupe en son sein 18 danseurs et musiciens venus de 13 pays des 5 continents. Mise en mouvement par Sidi Larbi Cherkaoui et son bras droit Damien Jalet, la production belge se veut un amalgame de danse, de théâtre, de chant et de prière pour une chorégraphie qui s’inscrit comme un pont entre les grandes solitudes de notre monde qui ont du mal à vivre ensemble. S’ajoute à cela une trame sonore d’une grande complexité, faite de percussions japonaises, de harpe, de chants médiévaux et de rythmes du Moyen-Orient. Une proposition d’une grande modernité, adulée de par le monde, mise en valeur par une scénographie qu’on promet ingénieuse et en constante évolution. Le 3 octobre, Grand Théâtre.
Contes pour enfants pas sages
Impossible de passer sous silence la mise en mouvement des Contes pour enfants pas sages de Jacques Prévert qui sera présentée au Théâtre Les Gros Becs. Un univers loufoque, déjanté même, dans une célébration du monde de l’enfance et une critique du monde adulte. Quand l’expression "pour toute la famille" prend vraiment tout son sens. Du 23 au 27 novembre.
Dans la mire /
Septembre
Imagination du monde
URD Théâtre
13 septembre au 1er octobre, église Saint-Coeur-de-Marie
Décembre
Casse-Noisette
Les Grands Ballets Canadiens de Montréal
1er au 4 décembre, Grand Théâtre
Émergences chorégraphiques 2011
6 au 10 décembre, Studio d’essai de Méduse