Ça bat 4 as : Collectionneur de gags
Scène

Ça bat 4 as : Collectionneur de gags

Le dernier des Mohicans du burlesque, Gilles Latulippe, continue à faire rire le public avec le spectacle Ça bat 4 as.

Il fut un temps où le burlesque dominait. Sans jouer la carte de la nostalgie, Gilles Latulippe se rappelle cette époque où il eut la chance de profiter de l’enseignement des grands maîtres du genre: "Le burlesque, ça ne s’apprend pas dans les écoles, ça s’apprend sur scène avec les gens qui le font. Moi, j’ai eu la chance de jouer aux côtés d’Olivier Guimond, de Rose Ouellette et de Grimaldi. La scène, c’est la seule école."

Dernier fleuron de l’épopée burlesque, Gilles Latulippe perpétue donc la tradition et, l’instant d’un spectacle, fait revivre les belles années du spectacle de variétés. "Ça bat 4 as est constitué de sketchs, de monologues, de numéros de magie, et il y a même un moment consacré à la chanson avec Jacques Salvail. Il nous ramène 30 ans en arrière, à l’époque de Jeunesse d’aujourd’hui. Les femmes sont très heureuses et tout le monde chante."

Questionné à propos de son apparition dans le long métrage Cabotins, Gilles explique qu’il y a une grande différence entre la réalité et celle véhiculée par le film d’Alain Desrochers. "Dans le burlesque, il n’y avait pas de textes. On se passait ça oralement, mais il n’y avait rien d’écrit, jamais. Il y a aussi des numéros classiques qu’on joue depuis des années comme la police ou le restaurant. Mais avec le temps, ça change et ça s’améliore. On rajoute des nouveaux gags là-dedans. Si on jouait ce numéro-là il y a 40 ans, on n’utilisera pas les mêmes références aujourd’hui, car elles sont démodées. Il faut mettre ça au goût du jour. Le propos est toutefois le même, mais les gags sont différents."

D’ailleurs, comment Gilles fait-il pour connaître autant de blagues? "C’est une affaire de tous les jours. Je lis des gags quotidiennement. Je m’approvisionne tout le temps. On ne peut pas donner ce qu’on n’a pas reçu. C’est sûr que j’en écris et que j’en invente, mais la plupart du temps, je les prends partout. Je les collectionne!"

Enfin, laissons la légende vivante du burlesque québécois clore: "Le spectacle est à 14h donc si les gens arrivent en soirée, il sera un peu trop tard. Faudrait pas rater ça!"