Faire des enfants : L’âge des extrêmes
Du texte percutant d’Éric Noël, Faire des enfants, mais péchant aussi par excès, Gaétan Pagé a tiré une pièce éclatée où l’émotion est souvent criée sans être sentie.
Inspiré par la délinquance et les ratés de la transmission familiale, Éric Noël a écrit une pièce-choc qui lui a valu le prix Gratien-Gélinas en 2010 et qui a déjà trouvé preneur chez un traducteur allemand. Faire des enfants respire la fureur de vivre d’une jeunesse affamée d’émotions fortes jusqu’à l’autodestruction, une thématique qui semble avoir déteint sur l’esthétique même de la pièce dont l’intensité cherche souvent sa cible, inconstante, comme le jeune héros brûlant d’une dangereuse impatience.
Entre la déchéance et la tendresse
Philippe, 24 ans, se réveille en bad trip d’ecstasy dans un lit entre les corps de deux inconnus. En guise d’explication, on assiste à une scène de drague trash dans un club gay où s’allient sexe, drogue et déliquescence. L’auteur joue sans compromis avec les clichés du monde homosexuel interlope et semble vouloir les dépasser en plongeant dans la vie intime du jeune délinquant. Il nous emmène chez sa meilleure amie qui cherche à le ramener sur le droit chemin, puis chez son amant de 54 ans qui lui déclare son amour entre deux baises chèrement payées. On visite ensuite sa mère qui a pressenti que son fils était en danger. Entre l’univers débauché de Philippe et le giron maternel, s’est creusé un fossé évoqué de diverses façons par des images appuyées, dont cette lourde métaphore de la rivière qui cache une vérité enfouie, celle des enfants qui échappent à leurs parents. Le drame familial trouve quelques notes bouleversantes chez la mère (Hélène Mercier, vulnérable et déchirante), mais peine à se matérialiser chez le père (Daniel Gadouas) et la soeur (Rachel Graton) dont le jeu froid rend difficilement justice au texte tragique et direct de Noël où les émotions sont expulsées sans détour.
Le metteur en scène a choisi de mettre à intervalles réguliers les comédiens face au public en narrateurs récitant leur histoire. Ces apartés figés détachent les personnages de leur propre discours et rompent le rythme de la pièce. Quelques beautés brutes surgissent toutefois de l’imaginaire incandescent de Noël, des images fortes et crues qui explosent au coeur de la confession de Philippe joué brillamment par Dany Boudreault. Ce jeune oiseau ivre qui se brûle les ailes frappe par sa sauvagerie, ses éclats et ses vertiges. Malheureusement, la pièce nomme les émotions plutôt qu’elle ne les incarne et peine à trouver l’équilibre entre la destruction et la tendresse. Malgré ses maladresses, Faire des enfants exprime l’urgence de jeunes créateurs au travail mal équarri mais bouillonnant, inséparable de l’âge douloureux des extrêmes.
j.ai ete voir la piece.je ne peut dire si j.ai aime ou pas cette piece elle me laisse neutre ;pour ceux qui ne connaisse pas ce monde,et bien ont pense que cette piece est un peu exagere, rmais elle ne les pas c,est une realite de toute facon elle peux s.adapter a tout les parents qui ont eu un manque quelquepart mais je pense qu,avec moins de mots cru ont aurrais compris quand meme cette piece et que la voix un peu moins forte aurrais pue faire le meme effet et pour parler des comedien j.ai trouver philippe extremement bon dans son role et surtout qu,elle belle voix c.est agreable de l,entendre bravo