Créée en 2004, Lentement la beauté de Michel Nadeau est présentée au Théâtre anglais du CNA, dans une traduction de Maureen Labonté. Si la mise en scène bancale de Michael Shamata, qui s’égare en vains méandres de tables sur roulettes, peine à soutirer le meilleur des comédiens (menés par un solide Dennis Fitzgerald), il appert clair que la traduction anglaise échoue à dépeindre la complexité du drame qui frappe cet homme exposé pour la première fois, par la pièce Les trois soeurs de Tchekhov, aux questions existentielles. En résulte un long spectacle qui, au-delà des thèmes complexes évoqués, se révèle bien banal. Jusqu’au 19 novembre au CNA.