L’absence de guerre : Éthique et politique
Avec leur troisième production, Les Écornifleuses affirment une fois de plus leur audace et leur talent. Elles présentent L’absence de guerre du Britannique David Hare, texte dense, exigeant. La mise en scène d’Édith Patenaude, rigoureuse et fluide, traduit avec efficacité la fébrilité, les espoirs, les tensions agitant le Parti travailliste en pleine course électorale, et évoque, en images fortes, les complicités et confrontations, le gouffre des désillusions. L’interprétation de chacun, impeccable, impressionne par sa vivacité; soulignons celle de Normand Bissonnette, d’une grande humanité, mémorable dans le rôle du chef du parti. Spectacle brillant, L’absence de guerre, dès l’entrée, nous empoigne, puis nous captive, nous émeut, nous secoue. À voir.