Les Sodas Mousse : Joyeux bordel
Scène

Les Sodas Mousse : Joyeux bordel

Jokes aquatiques, motards débiles et polos aux couleurs éclatantes sont au menu du trio humoristique Les Sodas  Mousse.

"Les trois premières années, c’était plus par plaisir", de raconter Simon Trottier, le "gros" des Sodas Mousse. "On s’était réunis dans le but de faire un peu de théâtre. On se présentait comme une troupe de théâtre comique et avec le temps, on a abandonné le nom de L’encre sur le papier pour adopter celui des Sodas Mousse. Maintenant, c’est clair qu’on est un trio d’humoristes."

Le public du Saguenay-Lac-Saint-Jean, d’où sont originaires Les Sodas Mousse, les a donc connus il y a quelques années sous l’ambigu pseudonyme L’encre sur le papier. Quant aux spectateurs des quatre coins du Québec, ceux-ci les ont découverts sous leur nouvelle mouture, et ce, grâce au très couru concours télévisé En route vers mon premier gala Juste pour rire.

Les Sodas Mousse n’auront peut-être pas décroché la pole position, mais ils auront quand même fait leur chemin jusqu’à la dernière station. "C’est sûr qu’à la finale, ça ne s’est pas passé comme on l’aurait voulu. Par contre, notre aventure dans le concours nous a permis de nous trouver une identité. Dans le fond, avec un peu de recul, on s’est rendu compte que ça n’a été que du positif. On en est sortis plus forts, haut la main."

Outre Simon Trottier qui officie en tant que "gros" officiel du trio, on y trouve le "petit" Manuel P. Lemieux ainsi que Mathieu Lévesque, que l’on présente comme étant l’autochtone du groupe. À l’image de leur nom, Les Sodas Mousse donnent dans l’absurde total, un genre humoristique pas toujours évident pour le spectateur lambda. "Il faut prendre le monde par la main des fois, mais c’est en persévérant que tu fais comprendre aux gens où tu veux aller. Maintenant qu’on a nos polos et qu’on a commencé à "brander" nos personnages, le public a un référent et il peut plus facilement s’amuser avec nous dans nos histoires."

À cet effet, Simon précise que le port du polo fut adopté par Les Sodas Mousse il y a peu de temps. Ainsi, quand on voit le trio en polo, cela indique que les humoristes sont dans leur rôle respectif du petit, du gros et de l’autochtone. Il faut savoir que le comique ultra-burlesque des Sodas Mousse flirte tellement avec un joyeux bordel qu’un point de repère est toujours le bienvenu. "On aime beaucoup faire des sketchs en polo à l’intérieur desquels on peut faire des mini-sketchs. De cette façon-là, on peut facilement avoir un contact avec le public et les gens aiment vraiment cette approche-là dans les bars. Évidemment, on aime aussi faire des personnages et d’ailleurs, un de nos gros numéros de ces temps-ci va dans ce sens-là et ça s’appelle L’itinérant. On a ben du fun chaque fois qu’on le joue."

Enfin, alors que le sujet de l’École nationale de l’humour vient sur la table, Simon nous démontre que malgré le côté anarchique des Sodas Mousse, ceux-ci sont de savants économistes. "On est vierges de l’École nationale. Au stade où on est, avec les contacts qu’on s’est faits, ça ne vaut plus la peine d’investir 14 000 dollars par tête. Les 42 000 dollars, on préfère les mettre en nous."