Paradis perdu : On s'est planté
Scène

Paradis perdu : On s’est planté

La rédaction de Voir avait choisi, en janvier 2010, de faire la une avec Paradis perdu, la spectaculaire odyssée de Dominic Champagne, Jean Lemire et Daniel Bélanger. La "belle brochette de talents québécois" nous inspirait confiance et le sujet, un conte post-apocalyptique où "l’humanité a été rayée de la carte par sa propre folie destructrice et [où l’homme] se prend à rêver d’un monde qu’il pourrait recréer", était porteur. La création multidisciplinaire en mettait certes plein la vue avec de saisissants effets scéniques, mais la narration du Poète récitée par un Pierre Lebeau au ton grandiloquent s’avérait naïve et moralisatrice. En somme, ce conte à saveur humaniste et écologiste manquait de substance.