Fidelcho 2.5 : Fidelfolie
Le collectif Fidelplasma, François Taschereau en tête, présente au Théâtre Périscope son spectacle musical électroburlesque, le Fidelcho 2.5. Folie et (auto)dérision à prévoir.
Au départ un album de musique (9.99), le projet auquel ont collaboré plus d’une vingtaine d’artistes et qu’on a vendu dans une cabriole comme LE show incontournable, le nouveau standard, a mué vers sa forme actuelle, celle d’un cabaret baroque intégrant technologies et arts de la scène. Il convie sur les mêmes planches chanteurs et musiciens aussi bien que comédiens et artistes visuels.
JErome LEvesque (Jean Petitclerc) agit à titre de maître de cérémonie de cette soirée festive, un tour de chant qui fera la part belle à la satire. "Dans les chansons, on aborde les relations amoureuses, l’usage répandu des psychotropes ou les démagogues", précise François Taschereau, l’instigateur du projet. "Comme on s’inspire de l’actualité, c’est sûr qu’y passeront aussi la cupidité et la corruption. Au-delà de tout cela, il y a cependant la critique essentielle d’un monde dans lequel les façons de vivre et les valeurs sont centrées sur l’individu."
Si la tragédie ou le drame sont d’autres façons de tendre un miroir au monde, le Fidelcho opte résolument pour l’humour, soutenu par des textes (Simon Fortin) qui comptent ne rien sacrifier à l’intelligence. "En marge des oeuvres plus difficiles, plus noires et qui explorent d’autres parties de notre âme, on a choisi d’y aller délibérément avec la folie, l’allégresse. Les gens rient, s’amusent, et c’est par ce biais qu’on procède à l’introspection ou à l’analyse de notre société."
Les éléments de satire ne suffisent toutefois pas à résumer cet ovni technologique mis en scène par Michel Lemieux et Victor Pilon (Starmania, Cirque du Soleil) et en musique par DJ Champion, auquel se greffent notamment un photoroman (Marie-Louise Arsenault) et un court métrage (Samuel Matteau). "Ce qu’on voulait précisément, on ne le savait pas avant de le faire, et ce qui se dégage du spectacle, c’est ce que les membres du collectif ont vécu ensemble. C’est cette énergie-là qui semble contagieuse et qu’on réussit malgré nous à transmettre aux spectateurs."
Ceux-ci peuvent s’attendre à un feu d’artifice sonore et lumineux, mais aussi, dans le plus pur esprit du cabaret, à une proximité avec l’espace de jeu, voire à une immersion. "Les metteurs en scène nous ont incités à nous approprier le lieu. La scénographie et l’histoire sont faites en conséquence, et chaque représentation sera différente en fonction du public dans la salle. La technologie, finalement, prend une place très importante et nous permettra d’inclure tous les spectateurs dans la représentation."
Ce projet un peu fou, François Taschereau le résume ainsi: "On a l’intention d’offrir aux gens un moment de bonheur." Pour marquer le coup, le Fidelcho sera précédé d’un Fidelcocktail avec service d’alcool, et suivi d’un Fidelafter avec DJ set. Rien de moins.