Patrick Nicol : Les corps s'attirent (puis se repoussent)
Scène

Patrick Nicol : Les corps s’attirent (puis se repoussent)

Patrick Nicol

avait annoncé dans ces pages une pièce "un peu plus appuyée" que ce à quoi il nous avait habitués dans ses romans. L’écrivain est bon juge de son travail, a-t-on constaté dimanche matin au centre Jean-Besré, lors de la lecture publique (signée Patrick Quintal) de L’occupation de l’espace. En prof de sciences au secondaire mis à la porte par sa blonde exaspérée, Francis Vachon (drôle et engageant) a composé un personnage plus enclin à l’ironie, qui ménage moins ses transports que l’antihéros nicolien classique, roi de l’équivoque et de l’indolence. Ce presque monologue, longue réflexion sur l’attirance et la cohabitation, nécessitera cependant une mise en scène de génie s’il passe à la scène, tant les réminiscences de cet homme sont antispectaculaires.