Sauce brune : De Simon Boudreault
Guillaume Moffet
L’exploit initial, dans le cas de Sauce brune, s’avère relever de l’arpentage oral et d’une minutieuse construction lexicographique avec, comme matériau premier, les sacres et québécismes journaliers. Mais n’importe quel texte, peu importe sa force, peut tomber à plat s’il n’est pas incarné avec robustesse. Ce n’est heureusement pas le cas avec les quatre interprètes Johanne Fontaine, Anne Paquet, Marie-Ève Pelletier et Catherine Ruel, qui personnifient des femmes au vocable hachuré avec grand talent. Des réussites, on retient les quatre puissants monologues qui à la fois ébranlent, choquent et chavirent. Un "ostie" de bon show.