Lourde tâche que celle d’aborder Beauté, chaleur et mort en faisant fi des clichés. On notera tout de même quelques pensées, livrées avec la nervosité d’un spectateur toujours confus. Le théâtre de Nini Bélanger et Pascal Brullemans, en construisant un cadre propice à la réflexion, est immensément respectueux de son public. À travers un discours intime et viscéral sur le deuil d’un enfant, l’auditoire est déstabilisé et mis en danger. Riche en silences, ce théâtre présente aussi un langage émotionnel d’une impeccable authenticité. En effet, ce sont par bribes et éclats que s’expriment les créateurs-interprètes d’une pièce qui, si elle n’est pas agréable, s’avère essentielle.