Théâtre québécois : Top 5
1- Les mutants, de Sylvain Bélanger et Sophie Cadieux (Théâtre de la Banquette arrière)
Les auteurs signent une création originale sur le vieillissement dans une société qui valorise la jeunesse, un dialogue percutant et très personnel entre une Révolution tranquille avortée et une génération trentenaire au lent mûrissement.
2011 selon Sylvain Bélanger: "Il (le théâtre) a besoin d’artistes libres, de défonceurs de portes vitrées et d’utopistes. S’il se conforme à ce qu’il trouve insupportable, à ce dont il se méfie, il n’a pas sa raison d’être. On vit à une époque qui a de plus en plus besoin du théâtre, de ce "dérangeur" social, en autant qu’il en assume le rôle et que ses puissants délinquants en assument la charge…"
2- L’enclos de l’éléphant, d’Étienne Lepage (Théâtre du Grand Jour)
Fable allégorique efficace, portée par la langue universelle d’Étienne Lepage, la pièce traite d’insécurité et de manipulation en nous faisant vivre la peur à travers le violent duel que se livrent Paul Ahmarani et Denis Gravereaux. Déroutant.
3- Blanche-Neige et La Belle au bois dormant, d’Elfriede Jelinek (Espace Go)
À partir des contes de fées subversifs de l’auteure autrichienne, Martin Faucher crée une oeuvre déjantée et déstabilisante. Les excès philosophiques cohabitent avec ceux de la chair pour créer une bacchanale grinçante. Sophie Cadieux excelle en princesse dégénérée.
4- Contre le temps, de Geneviève Billette (Théâtre d’Aujourd’hui)
Dans l’esprit du grand drame romantique, l’auteure conçoit une oeuvre de révolte puissante autour d’un jeune révolutionnaire enfiévré par ses idéaux, joué avec une fougue contagieuse par Benoît Drouin-Germain. Sublime mise en scène de René Richard Cyr.
5- Transmissions, de Justin Laramée (Théâtre Qui va là)
D’un imaginaire foisonnant, l’auteur aborde avec audace les sujets chauds de l’environnement, la spiritualité et les bris de filiation dans une esthétique débridée mêlant le fantastique et la mythologie à des histoires de famille cruelles.