Dans un décor minimaliste, entre des répliques qui recherchent un effet et d’autres qui le trouvent, trois tableaux présentent autant d’hommes qui ont en commun leur art, une femme désirée et un train, entre autres motifs qui parsèment la pièce et relient de chemins de traverse trois univers. Celui d’Hitchcock, d’abord, de l’enfant décalé au monteur passionné; celui d’un réalisateur névrosé, ensuite, un Matthias Müller autour duquel se déploient les scènes les plus intéressantes: tension, oppositions et enjeu; celui d’un David Lynch veuf, finalement, naufragé du deuil. Dans ces territoires explorés, des ponts restent à ériger pour conjuguer le tout autour d’un même mot.