Danse : Danser sa ville
Scène

Danse : Danser sa ville

L’Ottawa Dance Directive se lève et tend les bras, paumes ouvertes vers vous.

Il y a un peu plus de deux ans, quatre acteurs principaux de la scène de la danse locale ont mis de l’avant un plan qui consistait à pallier le manque créé par la fermeture soudaine du Groupe Dance Lab de Peter Boneham.

Ainsi, Yvonne Coutts, Lana Morton, Sylvie Desrosiers et Natasha Bakht ont fondé ce qui plus tard sera connu sous le nom d’Ottawa Dance Directive (ODD). Non seulement elles ont occupé, non sans heurts, le studio de la Cour des arts (lieu occupé pendant 20 ans par le Groupe), mais elles ont enfanté de la Série Danse 10, programme bisannuel, et de BodySpeak.

Ce mois-ci, l’organisation sans but lucratif fera appel à son public par des présentations spéciales pour souligner sa toute première campagne de financement. "Nous avons commencé littéralement sans le sou, explique Coutts. Avec la fermeture du Groupe de Boneham, tous les fonds qui provenaient d’Ottawa pour la danse indépendante locale sont passés à zéro."

Dès lors, les quatre femmes derrière l’ODD ont dû passer par un incessant processus de soumissions de dossiers, d’appels d’offres et de demandes d’aide financière. "Je crois que ce que nous faisons en ce moment a un impact majeur. Même si nous sommes un nouvel organisme, les personnes qui en sont responsables ont beaucoup d’expérience."

Depuis ses modestes débuts, l’ODD a toujours souhaité préconiser le talent régional. Ainsi, la Série Danse 10 a présenté les travaux de plusieurs chorégraphes canadiens, dont une poignée qui ont basé leur carrière à Ottawa – Meagan O’Shea, Susie Burpee et Kate Hilliard -, alors que BodySpeak offre principalement une vitrine sur les oeuvres des compagnies que l’ODD héberge de même que sur celles de ses membres. Dans le cadre de sa campagne de financement, l’ODD présente BodySpeak-Rough Cuts, mettant en vedette les diplômés de l’Ottawa School of Dance Jasmine Inns, Marilou Lépine et Simon Renaud.