Maxim Martin : Conversation de gars
Parlons âge, sobriété, hockey et rock avec Maxim Martin.
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: Les groupes rock, en s’assagissant, s’aliènent parfois leurs fans de la première heure. Que pensent tes inconditionnels du gars équilibré qui s’exprime dans Tout va bien, ton plus récent one man show?
Maxim Martin: "Mes fans ne sont pas dépaysés, parce que le show est aussi mordant et incisif que les précédents. Il est juste mieux présenté, moins agressif et pas saboté par 50 000 sacres. Les gens qui viennent aujourd’hui se greffer à ce noyau constatent que ce n’est pas deux heures de cul pis de drogue. Mais bon, Maxim Martin, ça n’a jamais été ça.
Quelqu’un m’a déjà dit: "Il faut du temps pour être pris au sérieux en humour. Tu vas voir, ça va t’arriver fin trentaine, début quarantaine." Et c’est vrai. Quand tu tends un miroir grossissant à la société à la fin vingtaine, on te répond: "Eille le grand, tu commences ta vie, tu ne vas pas venir m’apprendre des choses!""
Vivre sa sobriété publiquement, c’est difficile?
"C’est drôle, parce que je me ramasse avec des milliers de chiens de garde.
Anecdote: je suis dans un petit bar avec des chums. On décide de prendre un shooter. Le barman me sert du jus de canneberge. Avant qu’on trinque, un pur étranger passe à côté de moi, prend mon shooter, le renifle et dit: "C’est correct, mais je te surveille." [Rire] Dans ces conditions-là, les chances de rechute sont assez minces."
Tu animes Junior et majeur à TVA sports. Est-ce que les jeunes hockeyeurs sont aussi matures qu’ils le paraissent?
"Oui, et c’est déstabilisant. J’ai récemment passé du temps avec Vincent Barnard, un défenseur des Remparts; tu ne peux pas avoir meilleure tête. Il est conscient des sacrifices qu’il faut faire et a des notes presque parfaites à l’école.
L’image du joueur de hockey moron va se défaire avec la nouvelle génération. Les gars ont des choses à dire, sont ouverts et assez proches de leurs émotions."
Heureux que Too Many Cooks, le groupe de ton ami le chanteur Richard d’Anjou, ait repris le collier?
"Le retour de Too Many Cooks, c’est une très bonne nouvelle pour le rock québécois. Ils n’ont pas reçu ce qu’ils méritaient à l’époque.
Rita, c’est une de mes tounes préférées à vie. Je la mets dans la même catégorie que Pride (In the Name of Love) de U2, je ne te niaise même pas. Rita aurait dû faire le tour du monde."