La sentinelle : Jane Birkin et Wajdi Mouawad
Jean-Thomas Tremblay
Vitrine mettant en valeur la voix riche et enveloppante de Jane Birkin, La sentinelle marque la rencontre entre deux créateurs (l’autre étant Wajdi Mouawad) dont la feuille de route traduit un penchant pour la conjugaison de l’art et du politique. Une fois établies les règles du jeu (aucune ambition, ici, d’édifier une structure dramaturgique ordonnée), l’expérience se révèle satisfaisante. Birkin captive l’auditoire, faisant ombre à son compagnon de scène, à l’élocution moins travaillée. Viscérale et instinctive, la dame, qui jouit également de la matière théâtrale la plus aboutie, offre un jeu incarné dont la charge émotive est magnifiée par une poignante fragilité.
Je n’ai absolument pas aimé cette pièce que j’ai trouvée prétentieuse et ennuyante. Les commentaires du public à la sortie n’étaient pas particulièrement élogieux d’ailleurs… Très mauvais éclairage et mise en scène, pièce lue en bonne partie, il me semblait évident qu’on avait joué un peu trop la carte de la popularité des deux acteurs pour attirer la foule… foule qui n’y était pas d »ailleurs (beaucoup de sièges vides à cette unique représentation). Vraiment décevant ! On est à des années lumières d’Incendies !
Mais évidemment, plus une pièce est « abstraite », plus il est facile d’argumenter qu’elle est géniale… N’importe qui peut y voir n’importe quoi !
Et pour ce qui est du talent d’actrice de Mme Birkin, on repassera… Sa réputation est largement exagérée comme actrice et interprète. Heureusement qu’elle a été la muse de Gainsbourg sinon, elle serait aujourd’hui une parfaite inconnue.