Séduction pour les nuls : La petite séduction
Scène

Séduction pour les nuls : La petite séduction

Acteurs et metteure en scène présentent un effort honnête dans cette Séduction pour les nuls aux dialogues grotesques. Verbeuse et éparpillée, la leçon de séduction tombe à plat.

Blague de pénis. Blague machiste. Blague d’érection (qu’on peut inclure dans la catégorie des blagues de pénis, nous en conviendrons). Strip-tease. Costume BDSM. Blague de fellation (une variante supplémentaire aux blagues de pénis, au bout du compte).

Non, votre critique n’est pas inclus dans ce que certains aiment appeler le "public cible" de La séduction pour les nuls. Néanmoins, ce n’est pas, ici, le sujet de la pièce qui agace, mais plutôt la faiblesse de son texte.

L’oeuvre de Michele Riml, traduite par Lisa L’Heureux, gravite autour d’un couple composé d’Alice (Sasha Dominique) et d’Henri (Richard Bénard). Les personnages sont si caricaturaux (la femme hystérique d’un côté, l’homme radin de l’autre) qu’on a du mal à croire à leur mutuelle tentative de reconquête. On leur tendrait nous-mêmes les papiers de divorce si le geste engendrait la progression du récit.

Le duo d’interprètes s’en sort avec noblesse. La vitalité qui en émane suscite l’admiration, surtout à la lumière des banalités à réciter ("Même quand tu plies le linge, tu es séduisante"). Quant à la mise en scène de Sylvie Dufour, elle évoque une certaine maîtrise des codes du genre. Le répertoire de type théâtre d’été regorge cependant d’oeuvres légères mille fois mieux écrites. On aurait dû y piger.