The Whole Beast : Histoires cellulaires
On associe volontiers le nom de Su-Feh Lee à celui de Benoît Lachambre depuis que la fraternité de leurs approches respectives du corps les a réunis dans Body Scan, présenté au FTA en 2009. Ils y creusaient une recherche sur la façon dont l’énergie circule dans l’espace et dont elle peut se transmettre d’un individu à l’autre par le toucher. Solo entremêlant texte, danse et musique, The Whole Beast s’inscrit dans la même veine exploratoire. Plongeant dans ses profondeurs anatomiques et aiguisant son acuité sensorielle, la Vancouvéroise d’origine malaise tente de relier chair et imaginaire. Naviguant entre histoires réelles et inventées, elle exploite notamment les résistances physiques dues à une scoliose parfois invalidante pour établir un dialogue entre tension et fluidité. Du 15 au 18 mars au MAI.
Un coup de poignard qui libère l’âme dans l’humiliation!
Tout une philosophie caractérisant l’évangile selon Su-Feh Lee dans le contenu de ‘’The Whole Beast’’.
Une pièce de théâtre à l’image d’une circonférence autour de laquelle chacun est placé dans un point rayon de sa vision à travers le conceptuel. Un démarquage existe, mais il ne pourrait pas s’éloigner finalement de l’essentiel qu’est le point central du cercle de ‘’The Whole Beast’’. Le contenu de cette œuvre peut être analysé individuellement par chacun, selon leurs capacités basées sur leur niveau de logique, leur expérience et leur sensibilité. Ces trois points de vue caractérisent la sagesse, ce mot vient de l’étymologie grecque Σοφíα (Sophia) et il est défini par les savants de leur civilisation comme le savoir (la connaissance), qui pourrait être acquise à partir du vécu ou des études.
Bref, pour définir le point de vue d’une personne dans sa démarche, le contenu de cette pièce serait définit à partir de ces rituels qui discernent la grandeur de cette œuvre dans sa profondeur philosophique de dialogue universelle. La majeure partie de cette pièce s’est déroulée dans le silence où dans ces parties, l’artiste a parlé à haute voix que dans les dits.
L’assemblage du silence, des dits, du gestuel, du symbolisme, des éclairages et de l’obscurité momentanée et la musicologie, tous ensemble dans une liaison pour définir : la honte des relèves des communautés qui n’ont pas su résister au virus du colonialisme culturelle.
Ce cri de remords éveille la conscience en ébullition, blessée jusqu’aux entrailles, toutes idéalistes, défenseurs des droits du patrimoine.
‘’The Whole Beast’’ est un coup de poignard qui ne tue pas, mais qui réveille toutes les consciences endormies dans l’ombre de la honte que l’on se sentait si concerné au point de se poser à soi-même cette question: suis-je un complice de la propagation du virus contagieux du colonialisme culturel?
Sincèrement, après avoir vu cette représentation arrivant chez-moi, me laissant emporter d’un souci de réflexe du sentiment d’appartenance, des larmes coulaient à mes yeux, tracassé, bouleversé, je me sentais même humilié comme le prince enchainé torse nu exposé à la poutre du village, dont la pièce a fait mention. Des réactions insultantes provenaient d’un profond orgueil.
Ne vous laissez pas envahir par le silence! ‘’Tout silence traine des blessures’’ cette citation est de l’écrivain Jacques Roche avant son assassinat, extrait de son texte publier par L’UNESCO en célébration du cinquantenaire de la déclaration universelle des droits de l’homme en 1998.
Le silence n’est pas une alternative! Youri Thomas qui encourage l’action, dit t-il : ‘’L’action accélère la guérison des blessures.’’
En constat des malheurs que l’humanité connait par des systèmes discriminatoires, le colonialisme est l’arbre des parties, car il racine tout les autres.
Ce Rocher de malheur, si compacte qu’il soit, que les grands penseurs comparent sa dureté au fer. Ce fer que les humanistes stratèges tel que Bob Marley, Mahatma et Gandhi, comme on pourrait citer Su-Feh Lee, ont su chauffer.
Ne serait-il pas à nous, aujourd’hui même, un devoir, de nous unir en un forgeron pour briser ce fer du colonialisme culturel en se servant comme marteau nommé l’Humilité.
Austin Pierre