Chaire de recherche en théâtre de l'UQAC : Théâtre de printemps
Scène

Chaire de recherche en théâtre de l’UQAC : Théâtre de printemps

La recherche théâtrale d’ici connaîtra un chaud printemps alors que plusieurs chantiers s’ouvriront jusqu’à la fin mai.

"Après deux ans d’exploration, la Chaire de recherche du Canada pour une dramaturgie sonore au théâtre en arrive à une évidence: la présence du son "requestionne" la puissance visuelle de la scène. Elle appelle une collaboration entre les disciplines." C’est le bref bilan que dresse son titulaire, Jean-Paul Quéinnec. "Les gens s’intéressent à ce qu’elle fait. C’est peut-être la raison pour laquelle elle s’est déployée rapidement et très joyeusement, qu’elle est vite devenue une structure active avec une abondance de projets à forte dimension réflexive."

"Après avoir beaucoup produit de l’intérieur, nous sommes maintenant arrivés à une période où il faut savoir nous ouvrir à d’autres créateurs."

D’ailleurs, mai devra bientôt être déclaré Mois de la recherche théâtrale alors que cette chaire, qui prend de plus en plus de place dans notre milieu théâtral et bien au-delà de nos frontières, entre dans une intense période d’activités portées par de nombreux artistes-chercheurs!

Représentation

Éric Vautrin, de l’Université de Caen et membre de la compagnie Ultima Necat, viendra présenter la production Vêpres de la Vierge bienheureuse d’Antonio Tarantino, axée principalement sur le jeu entre les mots et la musique créée sur scène par le compositeur Jean-Luc Guionnet. "L’auteur a imaginé les paroles d’un père démuni devant la dépouille de son fils suicidé. Avec une langue heurtée, impuissante et maladroite à dire ce qui lui arrive, il invente une mort mythologique, poétique à son fils, lui improvisant un voyage au-delà de la vie." Une production à voir et à entendre!

Laboratoires et résidences

Après les chantiers Dragage et Binômes, voici que se développera, sur deux semaines, une nouvelle recherche-création réunissant, en tout, une dizaine d’artistes (professionnels comme étudiants de cycles supérieurs de différentes universités). "Cette première étape consiste à se poser la question de l’écriture contemporaine en étant dans un contexte in situ qui favorise l’écoute du son", précise Quéinnec en ajoutant qu’elle se poursuivra bien au-delà de ce laboratoire.

Suivront trois résidences intensives proposées à quatre artistes. "Nous souhaitons offrir un espace de travail à des gens qui réfléchissent sur les mêmes problématiques du son, du théâtre et de la performance. Chacun a l’obligation d’intégrer au travail deux professionnels de la région et deux étudiants." Sur ces bases seront donc accueillis la performeuse Julie Andrée T. (Natures mortes) et trois Colombiens à l’art engagé et politique, la sculpteure sonore Jaidy Diaz et le dramaturge Victor Vivesca Montalves (Le son du silence), de même que le plasticien-metteur en scène Juan Carlos Aldana (Du cri muet, du cri de l’horreur).

Ces passages remarqués permettront assurément d’engager des dialogues artistiques féconds et porteurs de nouvelles voies…

www.dramaturgiesonore.com