Gary Kurtz : La grande finale
Scène

Gary Kurtz : La grande finale

Ce sera votre dernière occasion de vous laisser mystifier par l’incomparable mentaliste Gary Kurtz, puisque c’est à Arvida que prendra fin la tournée de son deuxième spectacle, Le monde selon Kurtz.

Son premier spectacle, Juste une illusion?, a été produit plus de 700 fois devant un demi-million de spectateurs. Le talent de Gary Kurtz fascine et laisse les spectateurs, même les plus sceptiques, totalement mystifiés. Le monde selon Kurtz contient son lot d’illusions et de numéros spectaculaires, mais présente aussi la vision du monde de cet homme hors du commun. "Après un premier spectacle qui fonctionne bien, c’est difficile de faire différent, de se surpasser, explique-t-il. J’ai donc essayé de changer un peu d’approche, en apportant plus de poésie, et d’emmener les gens dans un état différent. J’ai travaillé avec Alexis Martin [mise en scène] pour créer quelque chose d’unique. Moi, je fais simplement mon métier, mais il y a tellement de dimensions dans un spectacle qui doit sortir de l’ordinaire. C’est très complexe. Les images projetées, la musique [de Benoît Charest], le rythme, l’enchaînement des numéros… Je veux que les gens sortent en se disant: j’ai vraiment vécu là quelque chose de spécial."

Le spectacle se veut drôle, accessible et divertissant, mais l’artiste singulier ne peut s’empêcher d’y porter sa vision du monde. "Je me sens un peu comme un observateur d’humains, comme un extraterrestre. Je suis fasciné par l’évolution. Nous sommes sur la Terre depuis des millions d’années et au fil du temps, nous sommes devenus totalement une autre espèce, complètement déconnectée de son environnement. Je veux qu’on réfléchisse à la place, à l’espace qu’on prend. On est trop d’humains sur la planète, on risque de tout perdre, de tout détruire. Mais la plupart des gens vont continuer de vivre comme ils le font. C’est une caractéristique fondamentale de notre espèce d’être consciemment aveugle. On ne veut pas savoir."

Sans être lourd, c’est un spectacle qui n’a pourtant rien de léger. "Il y a plusieurs niveaux, la poésie est rarement dite ouvertement, mais elle dit ce qu’on n’entend pas. Alors que tout est toujours plus gros et plus spectaculaire, j’aime bien ce qui est raffiné, engagé, plus philosophique. Ce n’est pas Las Vegas, j’emmène les gens dans un état d’esprit, dans une autre réalité. Il y a des scènes bizarres, dont une de danse et d’arts martiaux. C’est très physique, très beau."

C’est donc votre dernière chance de voir Kurtz sur scène, de vous laisser emporter dans son monde étrange et fascinant, car il prendra ensuite une pause professionnelle. "Ça demande une force extraordinaire comme performeur, et beaucoup d’énergie. Je vais prendre quelques années off. Dans les derniers temps, j’ai été un peu surexposé. Et je me suis toujours dit que lorsque je n’aurais plus rien à dire, je quitterais la scène. En attendant, je vais donner tout ce que j’ai pour ma dernière représentation."