Mouving : Branle-bas de combat
Scène

Mouving : Branle-bas de combat

"Mouving est un spectacle qui, comme tous ceux que nous produisons, a été créé dans le bordel le plus total!" plaisante Marc-André Charron. Tentons d’y mettre un peu d’ordre.

Identifions d’abord les pièces du puzzle: Mouving, un accueil du Théâtre la Catapulte, est une coproduction de Satellite Théâtre et de Houppz! Théâtre, dont les pénates sont respectivement établis à Québec et à Strasbourg. Échafaudée principalement lors d’une résidence au Théâtre populaire d’Acadie, la pièce a rapidement conquis un public ontarien.

Cette soif de mouvement n’est pas étrangère au propos de la pièce. "Notre idée de départ était de travailler avec du duct tape et des boîtes de carton; nous avions en tête de parler du changement, du déménagement et de l’errance", raconte Marc-André Charron. En plus de Charron et de ses co-interprètes Mathieu Chouinard et Isabelle Roy, le collectif à la source de Mouving compte parmi ses rangs le compositeur et musicien Claude Fournier ainsi qu’Étienne Bayart et Dan Watson.

Et la substance de la pièce? Un En attendant Godot auquel on aurait ajouté une formidable dose de farfelu, selon Charron, qu’une formation à l’École internationale de théâtre Jacques Lecoq a initié au genre clownesque dont découle Mouving. "Le clown lève les yeux pour communiquer avec le spectateur, l’air de dire: "Oui, ce que je fais est ridicule, mais je dois me concentrer à le faire!" Il faut des couilles pour monter un spectacle qui regarde sa place dans l’instant présent, qui reconnaît qu’il est fiction mais qui continue à l’être", raisonne Charron.