Kanata – Une histoire renversée : Kanata, je me souviens
Scène

Kanata – Une histoire renversée : Kanata, je me souviens

Après avoir adapté de nombreux classiques de la littérature, le Théâtre du sous-marin jaune scrute les controverses de notre Histoire et de l’héritage amérindien dans Kanata – Une histoire  renversée.

Ça prenait donc des marionnettes – pas énervantes – pour nous remettre sur la piste de nos origines canadiennes d’un point de vue amérindien, lorsque ce peuple vivait en proximité avec les colons. Jusqu’à la Grande Paix de Montréal de 1701, quand prend fin un siècle d’hostilités avec les Premières Nations, les spectateurs suivent ces péripéties à l’issue desquelles les Amérindiens ont sauvé une colonie française cherchant ses repères.

Et cette désorientation, on s’en doute, a souvent donné lieu à des comportements risibles, disgracieux ou déjantés qui n’ont pas échappé au Loup Bleu qui brave tous les dangers, les dents bien aiguisées et la langue bien pendue, à travers un terrain construit sur une maquette géante. Jean-Frédéric Messier réécrit l’Histoire à travers une technique de jeu à vue qui exacerbe l’intimité, favorisant les plongées réflexives à l’intérieur de soi, le temps de se souvenir, en plein contexte de crise socio-démocratique.

Avec Guy Daniel Tremblay, Suzanne Lemoine, ainsi qu’Antoine Laprise et Jacques Laroche, qui ont tous deux collaboré à ce récit alternatif vu par un animal plus brillant que plusieurs des représentants du genre humain, ce spectacle a du ressort et défend avec conviction un discours parallèle qui soulève des questions fondamentales.