Magali Lemèle / La petite poule d’eau : Île pour île
Douze ans après y avoir fait ses armes en tant que citoyenne-actrice, Magali Lemèle réintègre le volet communautaire du Théâtre de l’Île, cette fois à titre de metteure en scène.
Jean-Thomas Tremblay
"Finalement, je ne suis pas très douée pour répondre aux questions!" lancera Magali Lemèle, blagueuse, au terme d’une entrevue matinale réalisée trois jours avant la première de La petite poule d’eau, pièce qui clôt la saison régulière du Théâtre de l’Île. Le joyeux désordre de la conversation, loin d’être un souci, confirme plutôt la cadence effrénée qu’a empruntée la carrière de l’artiste au cours des dernières années.
Forte du prix Création du ministère de la Culture de l’Ontario, Lemèle a participé, cet hiver, à des séances d’exploration dont le résultat, Implosion, devrait voir le jour en 2013. Elle dévoue aujourd’hui ses énergies à La petite poule d’eau, une adaptation du roman de Gabrielle Roy pour laquelle elle travaille avec des comédiens amateurs de la région. "Ma première expérience de théâtre communautaire était magique. Depuis, j’ai sauté vers le professionnel, mais en entamant la mise en scène de La petite poule d’eau, je me suis souvenue de l’esprit de famille que l’on m’avait inculqué à l’époque", remarque-t-elle.
En plus de propulser le projet théâtral dont il est ici question, cet esprit de famille est au centre de son histoire, celle d’une famille vivant sur une île qui se battra pour y établir et y maintenir une école. "Nous avons troqué l’île des Tousignant pour celle de notre théâtre. Et nous l’avons fait avec beaucoup de légèreté et d’humour", annonce Lemèle.
Jusqu’au 9 juin
Au Théâtre de l’Île
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