C'est arrivé à Sainte-Utopie : Jazz verbal
Scène

C’est arrivé à Sainte-Utopie : Jazz verbal

Les conteurs ont la cote. Stéphane Guertin et son acolyte Jean-Marc Lalonde proposent leur vision du genre, un voyage un brin déjanté dans la communauté fictive de Sainte-Utopie.

Le polyvalent Stéphane Guertin agit à titre d’auteur, de compositeur, de musicien et de conteur dans C’est arrivé à Sainte-Utopie, spectacle lauréat du prix Coup de foudre scolaire 2008-2009 décerné lors de l’événement Contact ontarois. Accompagné par le multi-instrumentiste et chanteur Jean-Marc Lalonde, Guertin relate, dans des versions extrapolées, des anecdotes dont l’action se situe à Sainte-Utopie, un village plus ou moins calqué sur Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, d’où viennent plusieurs membres de sa famille. "Tout ce que je raconte est inspiré de faits réels, mais qui, une fois passés dans la machine du conte, deviennent aussi tordus que fantastiques", relate-t-il.

D’abord conçue comme une production grand public, C’est arrivé à Sainte-Utopie a tôt trouvé écho auprès des milieux scolaires. "Mon objectif est de tenir la foule en haleine. Or, les publics auxquels nous nous adressons sont tous distincts. Pour s’adapter, il faut savoir se lâcher lousse dans ce que j’appelle un jazz verbal." Pour que la littérature orale soit captivante, donc, le quatrième mur doit être aboli.

Cette improvisation sous-entend une généreuse dose d’imprévu. Guertin ne s’en formalise pas, affirmant même aimer se trouver sur la corde raide, à l’écoute de l’auditoire, mais également de Lalonde. Toujours dans le domaine des surprises, Guertin se dit impatient à l’idée de découvrir quelle histoire sélectionnera le jeune conteur Laurent Glaude afin de réchauffer le public qui se réunira ce jeudi 17 mai au Centre des arts Shenkman.