Happening danse in situ : Danser dewors!
Les danseurs sortent dewors! C’est le Happening danse in situ! Les détails avec Simon Durocher-Gosselin.
Simon Durocher-Gosselin a le souffle haletant lorsqu’on le joint au bout du fil. Le danseur s’est éclipsé, le temps de nous jaser, des répétitions du Happening danse in situ, qui vont bon train aux alentours du Centre des arts de la scène Jean-Besré. Aux alentours comme dans "dewors", oui! Et ce n’est rien pour effrayer le danseur, rompu aux aléas de la performance sous un ciel variable. "Je suis un artiste de cirque à la base. Tu vois, je reviens tout juste d’un festival de rue au Mexique où on a dû composer avec toutes sortes de conditions. C’est quelque chose qui me connaît être dehors, malgré les variations de température, malgré les intempéries."
Composé de courtes capsules, le Happening verra certains jeunes danseurs se frotter pour la première fois au travail de chorégraphe. En compagnie de Mélanie Lebrun et d’Élise Legrand (qu’il accompagnait lors de ses récentes performances in situ, dont Les créatures de Shayne Dark), Durocher-Gosselin, aussi acrobate et jongleur, se mouille en donnant à voir un extrait d’un spectacle de cirque sur lequel il planche depuis quelques années. "Ça s’appelle Anomalure, annonce-t-il. Comme j’utilise les échasses, je porte des longs pantalons que je garde tout au long de la performance, même lorsque je descends des échasses. Les filles, elles, portent des longues manches. Le Happening me donne l’occasion de tester des affaires, de trouver mes marques et de faire de la recherche."
En s’appropriant les murets, buissons et arbres qui bordent le bunker où se terrent les artistes estriens, les danseurs réunis (dont Stéphanie Brochard, Nancy Letendre, Karine Paquet) par la directrice artistique de Sursaut, Francine Châteauvert, mettent un grain de folie autour d’un building un brin austère. "On s’est beaucoup inspirés du lieu, confirme Durocher-Gosselin. En premier, ce qui m’a vraiment marqué, c’est le contraste entre le blanc de la bâtisse et le vert de l’herbe. Je me suis approprié ce contraste. L’espace est tellement vaste et ouvert. C’était à-propos d’avoir quelque chose de visuellement très frappant."
Rêvons: et si le Happening danse in situ réconciliait l’architecture du centre et ses détracteurs?