Forever Crazy du Crazy Horse Paris : Habillées de lumières
Scène

Forever Crazy du Crazy Horse Paris : Habillées de lumières

Le Crazy Horse Paris, cabaret érotique mondialement connu, débarque à Québec pour la toute première fois de son histoire et présente un spectacle audacieux, tout en féminité.

Fondé il y a plus de 60 ans, le Crazy Horse occupe un local depuis autant de temps dans le huitième arrondissement de Paris, tout près des Champs-Élysées. C’est Alain Bernardin qui en avait eu l’idée, fortement inspiré par l’effeuilleuse montréalaise Lily St-Cyr. "Elle a été une révélation pour lui. Après l’avoir vue danser au Théâtre Gayety, il a eu envie d’apporter une vision parisienne au strip-tease à l’américaine", raconte la directrice générale du Crazy Horse, Andrée Deissenberg, qui tient, dans la production qui prendra l’affiche à Québec la semaine prochaine, à honorer l’avant-gardisme de Bernardin.

Déjà présenté dans des villes comme Taïwan, Moscou, Madrid et Beyrouth, Forever Crazy est une succession de tableaux chorégraphiés rigolos et glamours, interprétés par 10 femmes magnifiques. "Bernardin traitait le corps de la femme comme un sculpteur. Avec les années, il a créé sa propre signature. Une signature très forte", explique Mme Deissenberg.

Le défi avec cette tournée? Celui de parvenir à transporter l’esprit du célèbre cabaret des Champs-Élysées partout où le spectacle passe. "Ça nous prend des salles très petites. La scène est comme un cadre et la peinture, c’est les danseuses qui sont totalement nues, mais habillées de projections."

Bien plus que de simples strip-teaseuses aux corps parfaitement construits, les danseuses du Crazy Horse sont aussi choisies pour leur formation en danse classique. "Ce n’est pas évident de les trouver. On passe beaucoup d’auditions, parce qu’en plus des mensurations parfaites et des qualités de ballerine, il nous faut des filles qui ont le charisme de la showgirl."

Une fois la perle rare trouvée, on procède à ce que Mme Deissenberg appelle la déconstruction de la danseuse classique: "La formation dure de 8 à 15 semaines et le corps des filles change. Au lieu de rentrer les fesses comme au ballet, on leur dit de les sortir et ça travaille les abdos. Il faut que la femme soit nue, tout en restant élégante. Et ça, ça demande énormément de précision et de souplesse."