Sandrine Lafond vient à peine de fouler les planches de la bibliothèque de la Cour des arts que déjà, il est évident que l’on a affaire à une virtuose. L’artiste, dont le curriculum vitae comprend de longues collaborations avec Céline Dion et le Cirque du Soleil, peut déclarer mission accomplie: son passage au "format Fringe" s’est fait sans heurts, même qu’il amplifie un travail du mouvement dont la minutie est celle d’une danseuse aguerrie. Dans le registre clownesque, Lafond excelle, accentuant avec espièglerie les travers d’une société qui peine à voir au-delà d’une poitrine volumineuse. Une chouette proposition, à l’affiche jusqu’au 24 juin.