Anik Bissonnette : Danse et vacances
Scène

Anik Bissonnette : Danse et vacances

Un chorégraphe illusionniste, une étoile montante, une trentaine de danseurs venus d’Asie, du contemporain pour jeune public, du flamenco endiablé, du tango, du hip-hop, du folklore urbain et de la zumba. Voilà l’alléchant menu danse du Festival des arts de Saint-Sauveur, dont nous parle Anik Bissonnette.

Comme chaque année depuis qu’elle est la directrice artistique du Festival des arts de Saint-Sauveur, Anik Bissonnette a concocté un programme idéal pour clore une journée d’activités estivales ou s’initier à la danse. Fidèle aux goûts qu’elle a développés tout au long de sa fructueuse carrière de danseuse étoile, elle invite des compagnies qu’elle qualifie de haut calibre, misant sur la qualité des performances et l’accessibilité des propositions. Deux des invités de cette 16e édition foulent pour la première fois le sol canadien.

"Nos chorégraphes créent un peu partout dans le monde pour des compagnies de ballet, mais on n’a jamais la chance de voir ce travail, lance Bissonnette. Alors l’idée de faire venir le Hong Kong Ballet est partie du fait que le grand chorégraphe ontarien Peter Quanz a créé pour cette compagnie Luminous avec un compositeur canadien." Cette pièce sur le caractère éphémère des relations amoureuses est présentée en programme triple avec une exploration de la couleur noire par Kinsun Chan et une évocation de la guerre signée Nils Christe, que la directrice artistique classe dans la famille des Nacho Duato et Jirí Kylián.

Né au Kansas et établi en Idaho, Trey McIntyre offre aussi une première canadienne. En trois pièces, le jeune créateur donne un aperçu du talent qui lui a valu un succès fulgurant dès sa première chorégraphie, en 2005. Dans chacune d’elles, il traite des aléas de la vie, nous transportant notamment en Louisiane pour un hommage aux survivants de Katrina sur de la musique jazz. "Son style est très spécial, s’enthousiasme Bissonnette. Il représente la nouvelle génération américaine."

Venue des États-Unis aussi, la compagnie MOMIX gratifie le FASS d’une seconde visite. Mondialement connue pour les géniales figures qu’elle compose et décompose en ombres chinoises dans les pubs télé de grands constructeurs automobiles, elle débarque avec Botanica, un succès garanti signé Moses Pendleton. "Il mélange la danse, les acrobaties, les arts visuels. C’est très esthétique et parfait pour quelqu’un qui ne connaît pas la danse."

Au rang des formations plus petites, la torontoise Esmeralda Enrique Spanish Dance Company est très attendue par certains fans de flamenco avec ses variations sur le thème de l’eau. Quant à la compagnie montréalaise Cas public, elle devrait ravir les familles avec Gold, co-chorégraphiée par Hélène Blackburn et Pierre Lecours sur les Variations Goldberg de Bach jouées par Glenn Gould.

Les plus curieux arriveront plus tôt pour assister à des causeries de 30 minutes avec les artistes. Les plus actifs s’offriront des cours gratuits de zumba tandis que les dilettantes et les flâneurs opteront pour les spectacles gratuits à l’extérieur et se laisseront entraîner, entre autres, par les rythmes festifs des danses percussives du collectif [Zøgma].