Destination Paris : Paris, je t’aime
La Maison de la culture de Gatineau soufflera ses 20 bougies cette année. Cet été, elle célébrera au gré des airs bleu, blanc, rouge de la variété française.
Il est quasi impossible d’entrer en communication avec Yves Marchand ces jours-ci. Quoique, à bien y penser, l’horaire de l’homme-orchestre et directeur musical de l’Orchestre symphonique de Gatineau se révèle chargé tout au long de l’année, donc pas trop de changement ici. "Je suis content qu’on ait fini par se rejoindre. Ces jours-ci, je dors quasiment dans les loges de la salle Odyssée", blague-t-il, alors qu’on peut facilement l’imaginer roupiller en arrière-scène, tant on sait l’homme occupé.
C’est que Marchand s’est vu confier le mandat de créer, avec sa troupe de chanteurs-comédiens Top Passion, Destination Paris, le spectacle musical estival de la salle Odyssée, production qu’il souhaitait à grand déploiement. Bien difficile de faire autrement avec ses 18 chanteurs, 13 musiciens et 10 danseurs, tous bénévoles de surcroît. "Je t’avouerai que c’est la folie, gérer tout ça. Je savais dans quoi je m’embarquais, mais pas à ce point-là! [Rires.] Mais c’est un plaisir énorme que de travailler avec cette équipe. Ce sont tous des fous!"
Le spectacle musical se veut une célébration de la Ville lumière tout en musique. À ce sujet, Marchand, grand mélomane, affirme: "Oui, on passera en revue les monuments de la chanson française, comme Brel et Piaf – difficile de passer à côté -, mais on tenait à choisir des chansons qui expriment le fait qu’il s’est passé plusieurs choses en musique depuis cette époque."
Si le récit évoque avec grande affection les classiques Champs-Élysées comme l’arc de Triomphe, Destination Paris révèle, pour son idéateur, beaucoup plus que la simple carte postale aux tableaux éculés. "J’ai tenu à ce que l’on découvre ces attrape-touristes à travers les yeux de ceux qui vivent leur quotidien autour de ceux-ci", affirme Marchand, conscient que Paris a été visitée des centaines de fois, tant au cinéma que sur la scène (on pense rapidement à Mademoiselle de Paris, présenté au Théâtre de l’Île l’an dernier). "Les personnages viennent mettre en scène les tableaux dans lesquels la musique occupe toute la place. Les lieux, les personnages ne viennent qu’accompagner ces magnifiques chansons. C’est là qu’on vient chercher le côté authentique."