Chantal Caron / Îles des ailes : Danse d’été
Chantal Caron perpétue cette année encore une tradition qu’elle a elle-même instaurée et présente Îles des ailes, sa production estivale annuelle pensée pour les plages de Saint-Jean-Port-Joli.
"Petite fille, j’aimais jouer au bord du fleuve. J’y allais pour danser." Profondément ancrée dans ses racines, la femme de danse se réapproprie les lieux de son enfance en s’inspirant de l’eau, du fleuve Saint-Laurent, de la grève et des oies blanches pour créer des oeuvres très personnelles. Des oeuvres presque toujours présentées en plein air, comme c’est le cas avec sa plus récente chorégraphie.
Fraîchement revenue de Dorval, où elle a présenté le spectacle 1.2.3. Les pieds dans l’eau qu’elle a l’habitude de trimballer aux quatre coins du Québec, Chantal Caron s’apprête à lever le voile sur une nouvelle oeuvre conçue pour sept interprètes. "Îles des ailes, c’est un tableau vivant éphémère, plus grand que nous. Et le résultat dépasse mon entendement."
Décrivant ce spectacle comme un "deuxième jet plus serré et plus abouti" du work in progress Comme une odeur de varech qui a été présenté l’an dernier au même endroit, la chorégraphe avoue avoir eu du mal à synthétiser ses idées. "J’ai dû faire un tri pour choisir les parties que j’allais garder tellement j’avais du matériel. Disons que le plus difficile, c’était vraiment les coupures."
Très organique, Île des ailes met en mouvements la rencontre entre le mâle et la femelle chez les espèces animales qui cherchent à se reproduire pour survivre. "C’est une danse très physique. Par contre, j’ai dû diminuer le travail au sol, à cause des costumes. Et pourtant, je suis une maniaque du sol!" laisse savoir l’artiste qui fera une autre concession en troquant la nature pour le béton à l’occasion d’une série de représentations sur le parvis de la Place des Arts de Montréal en septembre prochain.
Mais en attendant cette saucette dans la métropole, Chantal Caron invite l’interprète montréalaise France Geoffroy, qui est aussi l’une de ses muses, à présenter une oeuvre qu’elle a spécialement conçue pour la plage de Saint-Jean-Port-Joli. "France m’a bouleversée il y a environ 15 ans, quand je l’ai vue en entrevue à la télé. J’ai porté en moi sa façon de se battre en la voyant danser malgré son fauteuil roulant."
Le 18 août à 16h30
Au Musée maritime du Québec à L’Islet
Le 18 août à 20h et le 19 août à 15h
À la Marina de Saint-Jean-Port-Joli
À l’occasion de la Fête des chants de marins de Saint-Jean-Port-Joli