Virginie Brunelle / Le complexe des genres : Mars et Vénus
Scène

Virginie Brunelle / Le complexe des genres : Mars et Vénus

C’est à la chorégraphe montréalaise Virginie Brunelle que revient l’honneur d’ouvrir la saison 2012-2013 de la Rotonde. Elle présente Le complexe des genres, une pièce pour trois hommes et trois femmes.

Une image. Forte. Celle des jambes entrouvertes d’un homme et d’une femme qui le chevauche. Vêtue d’un simple tutu, dos à l’objectif. "Je suis partie de cette photo-là pour créer. Un théâtre m’avait demandé quelle serait ma prochaine production et comme je n’avais rien de fait, je me suis imposé cette image pour avoir quelque chose à leur proposer. C’est comme ça que le projet est né."

Virginie Brunelle, que d’autres ont décrite comme l’enfant illégitime de Dave St-Pierre et de Daniel Léveillé, puise son inspiration à même la sensualité en ne manquant pas d’y insuffler une brutalité certaine. "Le complexe des genres, c’est un travail sur le couple, sur l’estime de soi en relation. Je joue avec une gamme d’émotions et me base sur les difficultés que traverse le couple. Et il y a un côté charnel, c’est sûr. Les hommes sont des hommes, et les femmes sont des femmes. Certains trouveront même que c’est un peu stéréotypé", explique celle que St-Pierre a remarquée dès sa sortie du bac et invitée à faire la première partie d’Un peu de tendresse bordel de merde, créé par St-Pierre lui-même.

Originaire de Mont-Saint-Hilaire, la désormais figure montante de la danse québécoise a toujours été attirée par les arts, la création. "De l’âge de 5 à 15 ans, je faisais du violon classique. Quand ta mère t’inscrit à des concours, ça marque une enfant!" Une période déterminante pour elle, puisqu’elle avoue s’inspirer de ses années de musique pour construire ses phrasés chorégraphiques et choisir la musique de ses pièces.

Ce n’est toutefois qu’à 20 ans que Virginie dansera pour la première fois, au Cégep de Drummondville, où elle a d’abord étudié avant d’aller polir sa technique à l’UQAM. "Je me suis spécialisée en création, sauf que la scène me manque un peu… Présentement, j’ai besoin de recul, mais je n’exclus pas de danser dans une de mes pièces un jour."

Se qualifiant elle-même de perfectionniste, elle passe (presque) tout son temps de travail avec les interprètes, à qui elle laisse quand même une marge de manoeuvre. "Je veux voir l’individu et pas seulement le danseur. Voir qui il est."

Du 18 au 20 octobre
A la salle Multi de Méduse