Dehors, la tempête siffle; à l’intérieur, une blancheur bleutée teinte les murs, et la solitude s’empare des corps transis et reclus. Premier Acte devance ainsi la saison froide avec L’hiver dedans, histoires croisées d’un ingénieur et d’une artiste en quête d’un peu de chaleur. Désir d’amour d’un côté, reprisage du trou que laisse son départ de l’autre, le texte demeure une suite de tableaux davantage qu’un récit, et quelques scènes s’avèrent moins fortes. Au final, c’est toutefois la réussite qui nous reste en tête, celle de Maryse Lapierre qui a su si bien s’entourer: les quatre comédiens (Jonathan Gagnon, Marie-Ginette Guay, Catherine Hugues et Frédéric Bouffard) jouent de façon extrêmement juste, donnant la pleine mesure de l’écriture sensible et imagée de la jeune dramaturge, qui ne verse à aucun moment dans la surcharge poétique. Le texte demeure aéré et l’humour, retenu, fait mouche du début à la fin.

Jusqu’au 8 décembre