Christiane Bélanger / La Belle au bois dormant : Remplir le Grand Théâtre
Scène

Christiane Bélanger / La Belle au bois dormant : Remplir le Grand Théâtre

Christiane Bélanger s’entoure de créateurs de tous horizons pour imaginer un ballet contemporain d’envergure et réinterpréter le classique La Belle au bois dormant. Un spectacle qui se promet magique.

Récemment médaillé par la reine d’Angleterre, Le Ballet de Québec, fondé en 2005 par Christiane Bélanger,n’en est pas à sa première représentation au Grand Théâtre. En fait, la compagnie s’apprête à réaliser l’exploit pour la quatrième fois.

À la fois Ballet de Québec et école, la Compagnie Christiane Bélanger forme plus de 600 élèves. Cette école spécialisée en danse classique subventionne à elle seule les coûts liés à la production de ses spectacles présentés au Grand Théâtre. Un modèle de financement sans pareil dans le milieu de la danse à Québec. Un tour de force en soi, né de l’ambitieux rêve de Christiane Bélanger elle-même. «Chaque grande ville a son orchestre symphonique, son opéra et son ballet. Je voulais installer un ballet dans la Vieille Capitale.» Ce que la chorégraphe, autrefois danseuse et assurément grande amoureuse du ballet, parvient à faire en engageant 15 interprètes professionnels (et québécois) au passage cette fois-ci.

Présenté en supplémentaire, La Belle au bois dormant se veut une mise en mouvements, projections, musique et costumes du conte à la manière des frères Grimm. Une version plus «dark», pour reprendre la description de l’idéatrice de cette production à grand déploiement qui s’entoure d’artistes qui ont fait leurs armes et leur nom à l’extérieur de sa compagnie. Jacques Marsa est l’un de ceux-là, homme de danse de renom dont l’Opéra de Paris, entre autres, est inscrit à l’impressionnant CV. C’est lui qui repasse sur toutes les chorégraphies de Christiane Bélanger – mises en musique par Dominic Laprise – avant présentation. Côté costumes, la confection de la robe de mariée a été confiée à Marie Dooley, tandis que les décors faits d’images multimédias sont ceux du concepteur visuel José-Nicolas Binette. «Il a fait partie du groupe de musique Uberko avant, c’est un gars qui a beaucoup de talent. José-Nicolas, c’est un peu comme mon petit frère. Je l’aime beaucoup. C’est d’ailleurs lui qui m’a proposé d’avoir nos propres armoiries quand je cherchais un logo pour le Ballet, chose que nous avons obtenue par la suite.»