Charme : Miroir, miroir
Scène

Charme : Miroir, miroir

On ne se prend pas la tête avec Charme, de Joëlle Bond. On se laisse porter, avant tout par la vivacité de l’écriture et la truculence des images, puis par une mise en scène bien rythmée qui fait de ce 1h40 une courte soirée en bonne compagnie. La pièce brode autour de la coquetterie, bien sûr, s’amusant du ridicule propre à un excès d’étiquette, et puisant sans retenue à l’autodérision aussi bien qu’à la comédie musicale. Mais par-delà les pitreries – assumées –, la pièce file une réflexion bien assurée sur le rapport à l’autre, elle qui déploie quatre portraits de femmes comme autant de positions différentes devant le désir qui nous tenaille. Puis ça se referme, sans fracas, sur une trouvaille toute en sensibilité et en finesse. (S. Lambert)