Sur fond d’années 20, de cinéma muet et de combat contre la maladie, le Périscope fait défiler Le «K» Buster, fête du corps sortie de la tête de Raphaël Posadas, qui s’adjoint ici Danièle Simon, infirmière à tout faire, et Charles-Étienne Beaulne, qui se tape les rôles les plus franchement rigolos. Tous trois multiplient les acrobaties et les enchaînements – parfois impeccables, parfois hésitants –, jouant de danse, de magie et d’accessoires introduits avec autant de parcimonie que d’ingéniosité. Mais le numéro le plus réussi de la pièce, qui va et vient entre la chambre d’hôpital du personnage central et son imaginaire rempli de Keaton, en est un de marionnettes: inspiré et touchant, il ajoute au spectacle plutôt léger une belle profondeur poétique. Jusqu’au 9 février.