Dans L’affiche, de Philippe Ducros, le conflit israélo-palestinien est présenté avec intensité, en amont de la distance de l’écran. Exposant le drame intime et les haines qui y naissent, la pièce avance à coups de scènes fortes et denses, mais liées par une trame dynamique qui évite la surcharge. Dans un dispositif scénique minimal, les acteurs déploient un jeu qui réussit à s’effacer, permettant quelque chose d’une incursion dans l’horreur; nous rappelant que des comme nous se font exploser, ailleurs. Autant que faire se peut, on se rapproche de cette violence rendue ici un peu moins inimaginable. Un travail essentiel, engagé, qui pourrait constituer un devoir. Ne serait-ce que parce que ce n’est pas tous les jours que le théâtre nous emmène si près de la réalité.

Jusqu’au 2 mars, au Périscope.