Laurent Paquin : L’âge de raison
Sept ans après le début de Tout est relatif, Laurent Paquin est fin prêt à présenter un nouveau spectacle. Une série de numéros où il ose plus, preuve que le comique a aujourd’hui la confiance de s’en permettre.
Niaiseries et confessions intimes: avec L’erreur est humaine, l’homme de blagues défriche des terrains encore non explorés par son humour. Des risques témoignant d’une maturité certaine acquise au fil des ans, d’une notoriété sans cesse grandissante pour celui qui détient le record du plus grand nombre de galas animés au Festival Juste pour rire. «Dans mon show, je parle d’une fille que j’ai connue qui aimait se faire insulter au lit. Des jokes de sexe comme ça, je ne m’en serais jamais permis à mes débuts! Mais ça reste du Laurent Paquin: les gens qui m’aiment continueront de m’aimer, et ceux qui me détestent aussi.»
Gros nounours presque malgré lui, Laurent Paquin a toujours été étiqueté comme le gentil de la colonie des humoristes québécois à succès. Le plus fin, le naïf, l’inoffensif. Une impression avec laquelle il aime jouer. «Ça me permet de faire de l’humour qui grafigne plus et ça passe mieux parce que c’est moi. Je suis le bon gars, oui, mais qui est capable d’en sortir des plus salées.»
Et des lignes plus rough, Laurent en sort dans son troisième one man show où il se penche, entre autres, sur les erreurs de jeunesse, l’incompétence, l’infidélité et les préjugés. Il ira même jusqu’à rire de lui dans un numéro intitulé Les gros. «Une bonne partie du spectacle traite des dépendances. Le point de départ, ce sont les émissions comme My Strange Addiction à TLC où on voit du monde qui mange de la mousse de divan, par exemple. Je pars du fait qu’on est tous un peu bizarres et puis je parle de ma propre dépendance: la bouffe.»
Écrit avec l’aide de son acolyte et chum de longue date Sylvain Larocque, L’erreur est humaine est aussi le fruit d’une collaboration avec Simon Cohen et Christian Viau. «Le premier jet vient de moi, et après je le leur fais lire. Je les trouve bons et ils veulent travailler avec moi. Je ne vois pas pourquoi je passerais à côté de ça!»