Les Ballets Jazz de Montréal : Danses actuelles
Scène

Les Ballets Jazz de Montréal : Danses actuelles

Célébrant leur 40e anniversaire en 2013, les Ballets Jazz de Montréal, aujourd’hui menés par Louis Robitaille à la direction artistique, proposent un spectacle actuel et original déployé en trois actes.

Trois chorégraphies, trois artistes. Pour la tournée nord-américaine, les Ballets Jazz de Montréal (BJM) se font la vitrine de trois univers différents. Ceux de Barak Marshall, de Benjamin Millepied et de Wen Wei Wang. «Quand je suis dans le siège du spectateur, il faut que j’aie des frissons, que j’aie la chair de poule. Il y a un élément viscéral, mais bien sûr l’analyse de l’œuvre suit. Un regard sur le bagage du chorégraphe aussi», explique Louis Robitaille, questionné sur sa façon de sélectionner des œuvres. Cet ex-danseur a lui-même commencé sa carrière au sein de la compagnie, à laquelle il est sincèrement attaché. «En tant que directeur artistique, je veux inscrire BJM dans l’évolution, dans l’actualité, tout en respectant son héritage.»

Avec pour but de présenter aux gens des propositions très différentes mais complémentaires, les Ballets Jazz de Montréal mettent cette fois-ci en lumière trois pièces titrées Closer, Night Box et Harry

Pas de deux intense et énergique, Closer de l’ex-danseur du New York City Ballet et chorégraphe français Benjamin Millepied, met en scène deux partenaires, Céline Cassone et Sébastien Marcovici, interprétant la chorégraphie athlétique tout en finesse. Dansée sur Mad Rush du compositeur Philip Glass, Closer est jouée avec une force et un aplomb foudroyants.

Quant à Night Box, l’œuvre du Canadien d’origine chinoise Wen Wei Wang, il s’agit là d’une ode à la vie urbaine nocturne. «C’est très actuel. Il y a des influences hip-hop mêlées au langage et à la rigueur de la danse classique», décrit M. Robitaille en ajoutant que l’œuvre traite des relations humaines dans la foule, principalement celles entre hommes et femmes.

C’est l’Américano-Israëlien Barak Marshall qui a pour mandat de clore la soirée avec une pièce pour 13 interprètes mise en musique par une trame mélangeant jazz, folklore israélien et musique de l’Europe de l’Est. «Le thème du ballet, c’est les conflits. Marshall traite aussi de sujets aussi dramatiques que la mort et la guerre, mais avec beaucoup d’humour. C’est sa force, et il arrive à nous faire réfléchir.»