Rhinocéros : Le mal du siècle
Scène

Rhinocéros : Le mal du siècle

Dans le Rhinocéros d’Alexandre Fecteau, les habitants souffrent d’un mal qui nous ressemble davantage que le fascisme. En ouverture, une scène au gymnase donne le ton, c’est d’ailleurs le moment le plus réussi, et il faut souligner le travail d’Israël Gamache en Béranger et de Jean-Michel Déry en Jean. Le spectacle peine ensuite trop souvent à trouver le rythme, les répliques s’enchaînant sans que suive le naturel. Pour l’interprétation bienvenue, on vise la consommation, et la porno peut-être; ou, à tout le moins, le culte du corps. Sur scène se multiplient les iPhone et autres objets de convoitise: plusieurs flashs intéressants, en somme. Et pourtant, le texte résiste et, au final, il nous semble que c’est néanmoins la lecture originelle d’Ionesco qui tend à s’imposer. Jusqu’au 30 mars, au Trident.