Marc Boivin / Québec Danse : La danse en fête
Du 22 au 29 avril, Québec Danse se déploie de Montréal aux Îles-de-la-Madeleine, avec un programme riche de quelque 150 activités, pour la plupart gratuites. Rencontre avec Marc Boivin, porte-parole de l’événement.
Entrer dans les coulisses d’une création ou d’une école, s’offrir un cours gratuit, rencontrer des artistes, assister à des répétitions publiques, des spectacles, des performances, se laisser surprendre par un flashmob au détour d’une rue… Tel est le genre d’activités au programme de la seconde édition de Québec Danse, méga-événement coordonné par le Regroupement québécois de la danse (RQD). Objectif: vous offrir le plus d’occasions possible d’attraper la piqûre de la danse, quel que soit son style, et vous faire connaître ceux et celles sans qui la danse professionnelle ne serait pas ce qu’elle est dans notre belle province.
«On dit toujours que la danse doit avoir plus de place dans la société, mais c’est un défi difficile à réaliser, commente Marc Boivin, porte-parole de Québec Danse et président du RQD. Venir voir de la danse ou en faire est très bien, mais le rapport au corps est extrêmement complexe et en faisant entrer la danse dans des espaces publics comme l’hôpital, les bibliothèques ou les musées, on ne défait pas seulement le cadre du spectacle: on donne des chances au grand public d’être en contact avec des corps mouvants dans des contextes qui leur permettent de les percevoir différemment.»
Le fait est que découvrir la danse en allant aux études à Montréal, en montant à bord du traversier entre Québec et Lévis ou en visitant une ferme bio en Estrie peut constituer une expérience marquante. Tout comme oser l’aventure inhabituelle de participer à un cours de tango avec sa blonde, s’essayer à la danse indienne entre copines ou s’inscrire à un atelier en famille.
Pour les gens, les artistes, les enseignants, les élèves, les administrateurs et les diffuseurs, Québec Danse est aussi une occasion de réseautage et de fête. «L’efficacité d’une association comme le RQD dépend de l’équilibre qu’elle trouve entre ses différentes lignes d’intervention, estime Marc Boivin. On travaille tellement fort à revendiquer, à défendre, à s’assurer que tout fonctionne du mieux possible, qu’un temps pour célébrer, c’est important et sain. Et le fait est que plusieurs choses s’ajustent quand on entre dans cette dynamique-là.»
Pour mieux s’inscrire dans les objectifs de déploiement territorial énoncés dans le Plan directeur de la danse professionnelle au Québec 2011-2021, Québec Danse enracine dans la province l’esprit développé précédemment à Montréal par Pas de danse, pas de vie! «Cette année, Montréal, Québec et Sherbrooke sont les pôles les plus actifs. Ce serait vraiment bien que l’an prochain, Gatineau, le Saguenay, les Laurentides, la Côte-Nord — où la danse est très active — soient également dynamisés», conclut Boivin.
Activités à Montréal
Prenez-vous pour des danseurs des Ballets Jazz de Montréal en suivant les traces chorégraphiques sur le sol de la Place des Arts et de la Place des festivals et venez voir leur prestation gratuite pour la Journée internationale de la danse (le 29 avril). Découvrez le travail réalisé avec des patients du CHUM (Corps miroirs) et avec des non-voyants et malvoyants (Alors, on danse?). Allez au musée pour un Bal des bébés matinal et restez sur place pour les danseurs de Louise Bédard que vous rencontrerez aussi ailleurs lors de la journée Danse en 3 temps. Offrez-vous le cabaret dînatoire Schmuttland: pour une utopie durable et dépensez-vous au Grand party. Plus des dizaines de cours et autres propositions alléchantes. Programmation complète au 2013.quebecdanse.org.