Trainspotting : Sanie et autres déjections
Trainspotting devait souffrir des comparaisons avec le film. Mais commençons autrement, en disant que la pièce plonge à plein dans les bas-fonds, les besoins primaires. Ça se sent dans le langage rude et purulent qui épuise le lexique des invectives et des infections humaines. Mais au-delà du trash, on a cependant affaire à une vraie traduction qui fait l’effort de s’adresser à nous. Ça passe aussi par la scéno, sale jusque dans le détail, exposant une indigence du toxicomane qui dépasse la caricature. L’aspect du récit a peut-être été délaissé pour retenir, davantage qu’une histoire, une suite de tableaux, mais voilà: truculents ou forts, tous sont engageants. Et au final, on a un projet qui se tient si bien que… le film, dans tout ça? Ben justement: on l’oublie. Jusqu’au 27 avril, à Premier Acte.