Carrefour international de théâtre / Où tu vas quand tu dors en marchant… 3 : Point de ralliement
Frédéric Dubois orchestre une fois de plus le parcours déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant… Une troisième édition en forme d’astres alignés.
Comme Rambo, Rocky et Alien, Où tu vas quand tu dors en marchant… a maintenant son troisième épisode. Événement phare du Carrefour international de théâtre, le spectacle déambulatoire déploie cette année cinq nouvelles stations, dans l’optique toujours d’habiter la ville autrement.
Le parquet
Départ du parcours: au pied de Méduse, avec le réalisateur Samuel Matteau, quelque part entre théâtre et vidéo. «Il a décidé, en bon révolté qu’il est, de travailler la Bourse; et il a trouvé plein d’images hallucinantes, commente Frédéric Dubois, coordonnateur artistique du projet. On met en mouvement la Bourse et ses états émotifs, avec le public qui va répondre à tout ça.»
Mourir tous les jours
Plus à l’est rue Saint-Vallier, on aboutit dans un ancien salon funéraire: «On s’est dit: "Ce lieu parle, alors on aimerait quelqu’un qui pourrait travailler la parole", explique Dubois. Et Anne-Marie Olivier, on voulait travailler avec elle depuis le début: là, c’est fait. […] Tu vas pouvoir te faire embaumer, donner des organes, choisir ton épitaphe en crevant des ballounes: tous les patterns d’Expo Québec, mais articulés autour de la mort.»
La forêt
La suite se déroule au carré Lépine, coincé entre les échangeurs et l’ancien cinéma Charest, où la scénographe Marie-Renée Bourget-Harvey plante une forêt dans le décor, où elle exploite le conte pour enfants. Ou plutôt, sa désillusion: «Écoute, l’imagerie qu’elle a trouvée! s’exclame Dubois. Raiponce a le cancer et… pas de cheveux; et Cendrillon se fait faire de la chirurgie plastique.»
Insomnie
Direction ensuite le stationnement attenant et sa rampe d’accès en spirale, espèce de «petite imitation du Guggenheim à New York» au centre de laquelle Olivier Normand-Laplante compose un tableau inspiré du cirque: du mât chinois, du trampoline et… un immense piano de 12 pieds de hauteur.
Le dernier étage
Au sommet, d’où l’entièreté du parcours se donnera dans un seul regard, rendez-vous enfin avec «ce qui sera un peu le tableau controversé», prédit Frédéric Dubois: «Une sorte de cimetière de voitures apocalyptique où on exploite la fumée, et où on invite les gens à…»
Mais le directeur artistique s’interrompt – plate de même –, se gardant de partager davantage de la création du trio d’artistes BGL.
Mais ceci, néanmoins, pour terminer: «Encore une fois, BGL, c’est du monde avec qui on voulait travailler. On dirait que cette année, c’est des gens avec qui on voulait travailler depuis longtemps qui arrivent.»