Carrefour international de théâtre | Alexandre Fecteau / Le NoShow : The show must go on
Scène

Carrefour international de théâtre | Alexandre Fecteau / Le NoShow : The show must go on

Le mandat du collectif Nous sommes ici est clair: faire un théâtre populaire sans jamais verser dans la facilité. À l’occasion du Carrefour international de théâtre, ils reviennent avec un quatrième spectacle participatif interrogeant le lien entre cash et art.

«Dans notre métier, la passion a le dos large.» En disant cela, Alexandre Fecteau ne donne pas dans la fausse pudeur, faisant référence aux budgets microscopiques des productions locales et aux demandes de subventions qui sont souvent refusées. C’est ce qui est arrivé avec Changing Room cette année et c’est ce qui se passe avec le prochain spectacle à naître du collectif Nous sommes ici, créé en collaboration avec le Théâtre du Bunker de Montréal. Une situation financière précaire qui prend tout son sens avec Le NoShow, un autre docu-théâtre imaginé par l’as des spectacles interactifs de Québec, M. Fecteau lui-même. «On travaille sur le projet depuis trois ans, mais on a été rattrapés par la réalité. Ça a failli tomber à l’eau parce que le show devait coûter cher», confie le metteur en scène. «À un moment donné, Max m’a même dit: "C’est la meilleure chose qui pouvait arriver au show."J’étais fâché quand il m’a sorti ça, mais théoriquement, il a raison.» Max, c’est Maxime Robin. Le metteur en scène, auteur et comédien qu’on a pu voir dans Semblances de Jean-Philippe Joubert récemment. Ensemble, Alexandre et Maxime se sont penchés sur la question suivante: combien les gens sont-ils prêts à payer pour un produit culturel? Une réflexion plus que pertinente en ces temps où les gens de Québec sont prêts à payer 100$ et même plus pour voir Paul McCartney sur les Plaines. «C’est un spectacle qui parle d’argent. On avait envie que le public se positionne de façon franche en lui permettant de payer ce qu’il veut à l’entrée, et dans un isoloir pour que personne ne voie combien il décide de donner. J’aime que le théâtre soit une expérience, et là, ça commence dès l’arrivée à la billetterie. D’ailleurs, on invite les gens à arriver dès 18h30 pour éviter la congestion. Nous, on se chargera d’animer la soirée avec de la musique et des hot-dogs.»

Les 5, 6 et 8 juin

Au Périscope à l’occasion du Carrefour international de théâtre

carrefourtheatre.qc.ca