Simon Delisle et Korine Côté / Le geek show : Les geeks sont les plus drôles
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Simon Delisle et Korine Côté / Le geek show : Les geeks sont les plus drôles

Il y a les humoristes sur le web, qui n’hésitent pas à faire des références à des univers geeks. Mais il y a aussi ceux qui, les deux pieds dans le réel, s’inspirent de grands récits geeks pour construire un humour hyper référencé. Entrevue avec Simon Delisle et Korine Côté, tous deux à l’affiche du Geek show au Zoofest.

Voir: Les geeks sont désormais à la mode. Comment expliquez-vous ce phénomène?

Simon Delisle: «La culture geek est maintenant transmise par des canaux différents; elle se propage massivement et de manière très libre sur le web, ce qui la rend accessible à tous. Je pense aussi que de nombreuses personnes assument leur côté geek parce qu’on a débarrassé le mot de sa connotation «rat de bibliothèque»: on peut s’assumer en tant que geek sans posséder un savoir encyclopédique.»

Korine Côté: «Je pense aussi que les geeks ont élargi leurs perspectives. C’est en partie à cause des nouvelles technologies qui amènent la geekitude à soi, et ce, depuis l’apparition des jeux vidéo. Y a aussi le fait que toute la culture informatique, jadis réservée aux initiés, s’est répandue.»

Préférez-vous rire des geeks ou rire des référents geeks?

S. D.: J’aime assurément mieux rire des geeks, en fait rire de moi-même. L’autodérision est toujours gagnante. Être geek, c’est devenu cool, mais ça garde un caractère cocasse et les geeks sont des obsessifs compulsifs dont il fait bon rire. Je me donne aussi la mission de décortiquer des aspects moins connus de certaines cultures geeks.

K. C.: J’aime mieux rire des référents. Je suis intéressée par l’univers des superhéros, mais le monde de l’informatique me passionne aussi et je trouve que les blagues sur les problèmes qu’on éprouve au quotidien avec nos ordis, ou les blagues d’erreur 404, fonctionnent particulièrement bien.

L’humour geek est-il forcément un humour cérébral?

K. C.: Non, mais en tout cas la culture geek peut être abordée selon une infinité d’angles, et c’est sa plus grande richesse. Les référents geeks regorgent de possibilités.

S. D.: Je pense que l’humour geek est nécessairement intelligent. Aujourd’hui, la manière de s’intéresser aux superhéros a changé: on consulte des livres érudits qui fournissent des interprétations très variées des univers des superhéros. Il y en a pour tous les goûts: du sociopolitique, du psychologique, du cartésien. C’est passionnant.

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